Page:Mémoires de physique et de chimie de la Société d’Arcueil - Tome 1.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
70
Mémoire

volatiliser ; que d’ailleurs on ne peut prendre cette mixtion qu’en petite quantité, et que quand bien même on la prendroit à forte dose, il ne sauroit en arriver jusqu’à la vésicule, ou qu’il en arriveroit si peu que l’action dissolvante seroit nulle. Cependant il paroît, d’après l’observation de M. Guyton, que l’huile de thérébentine éthérée plus d’une fois a fait disparoître tous ceux qui se trouvoient dans ce viscère ; mais n’est-ce point en favorisant le transport de la pierre dans les intestins ? Ce qui tend à le faire croire, c’est que M. Guyton a remarqué que deux malades guéris par ce remède, avoient rendu de véritables calculs par le bas, quelque tems après en avoir fait usage.

Telles sont les observations que j’ai cru devoir rassembler dans ce Mémoire ; il en résulte.

1°. Que les diverses biles de quadrupèdes que j’ai examinées, celle de porc excepté, sont absolument identiques et formées de dix substances, parmi lesquelles on remarque sur-tout beaucoup de picromel, moins d’huile que de picromel, peu de matière jaune et peu de soude ;

2°. Que la bile de porc n’est autre chose qu’un véritable savon ;

3°. Que la bile des oiseaux est formée de beaucoup d’albumine, d’une très-petite quantité