Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/106

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

9 2 LE BANQUET D’ALEXANDRIB nous disent cle le Crist est Dieu et ome la fois, ils font l’apotose de la vertu de l’ome, ils traduisent la morale stoicine dans la langue mitologiqe, eli est la langue naturlc des religions, et come jc ne conais rien de plus divin tie le sacrifice de soi-mme, le Crist a sa place dans mon Panton. Porfrre. N’espre pas, Noumnios, tie cte con- cession satisfasse lcs crticns. Ils ne te regarderont come un des louts tie si tu fenics tousles autres Dieus. Noumnios. Ce n’est pas une concession et je m’inclite peu de satisfaire qi cle ce soit. Je chercho la vrit et la prends partout oh je la trouve. Je vois le divin dans la nature et j’adore, sous leurs rvlaions visibles, Its lois multiples de l’univers. La loi morale est aussi une 1oi divine, et j’adore la conscience, le Dieu intrieur tic chacun porte en soi. Come la vertu de l’ome ne se manifesto tie par la lute contre les puissances cosmicles, il est naturel qe les ctiens renient les anciens Dieus; la reli- gion de l’mc doit ragir contre les religions du monde. Mais pour l’intelligcnce qi embrasse dans leur armonie les rvlacions successives du divin, toutes les religions sont vraics, car chacle forme do l’idal, chacle afirmacion de la conscience du genre umain est un des rayons de l’ternle vrit, uno des faces du prisme universel. Porf?’re. Noumnios, le soleil a disparu sous l’orizon. Hombre nous dit tie la dernire libacion de chacle banqet doit tre rpandue sur l’autel en l’oneur d’Herms. Noumnios. Heois donc levin de cte coupe, Dieu crpusculaire, dont la bagute d’or s’tend sur l’orizon du couchant, roessager cleste eli porte aus