Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/128

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petits yrar qts m’ont Frqe rieadete, assez pour enveloper, sans l’apesantir, l’6tinc61e de fihme qi les fait vivre. Vois a q61es hauteurs ils s’616vent, par le saut ou par le vol, tandis qe l’ome reste enchaln i la tre, d’ot il est sorti. Permets q’une nu6e de sauterles s’abate sur un champ, et les montreront qe le nombre suple i la force. L’ome est nu et dsarmt; moi, j’ai protg6 la vie de roes enfants. Ils ont de solides boucliers pour se d- fendre, de robustes machoires pour ataqer. Leurs os sont extrienrs et protgcnt les parties faibles, au lieu de les laisser exposes toutes les menaces du dehors. S’ils tombent, it d6faut de leurs ailes, leur cuisse amortit la chute; une feuille leur sufitour i’abrite, leur rapidit les sauve de leurs bnemis. Ils ne sont pus dificiles 5 nourir: les uns vivent de la pourlture et font sortix la vie de la mort, les autres boivent le suc des fienrs sans les sou flier niles trip. L’ome, t son entree dans le monde, ne peut vire qe de la substance de sa mre, et qe deviendrait*il, si 61e le clitait un instant ? Mes creatures ne conair,- sent pus leurs mres, mais ma providence leur en tient lieu. A chaqe automne, des ceufs sont d6poss cn licu sir, pour tclorc au premier rtveil du prin- timps. Pour l’ome, la jeunesse est le meilleur temps de la vie; la secoride moitit de son existence se passe en stYriles regrets. Moi j’ai plac le boneur an terme de la vie, pour en faire la rcompense du tra- vail; qand la chenille est devenue papffion, ble s’envole dans un rayon de soleil, sans antr souci qe de jouir et d’aimer. Et e n*al pus born6 le plaisir

m instant rapide, je ne l’ai Pus mesm d’mne main 

avare, come t l’as fait pour l’ome..