Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/194

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

x8o PSXCOLOGE nraeion. De la thsion de ces deus principes rsulte Hermafrodite. Hombre ne personifie pas le dsir; il le nome deus ou trois ibis come un sentiment umain, mais non come un Dieu. Au dbut de la T.ogonie d’H- siode, Eros est nome, apres le Vide et la Tbre, come un des principes du monde: l II i eut d’abord le Vide, et ensuite la Tre / la poitrine large, sige toujours sur des imrnortels qi ocupent les crates de l’Olympe ngeus et les tnbreus Tartares, au fond du sol aus lavges routes, puis le D6sir qi l’emporte sur tousles Immortels; le Dsir tinerrant qi, dans la poitrine de tousles Dieus et de tousles omes, dompte la pensde et la volontd r6fichie . Eros tait la divinit locale de Thespies, ville de Boiotie prbs de laqulc abitait Hsiode, ce qi expliqe la place importante q’il lui done au dbut de son pomme, mais il n’en parle plus dans la suite, si ce n’est qand, apres la naissance d’Afrodit, Eros et Him/- ros, c’est-’-dire le Dsir et le Charme, s’atachent ses pas. Lc caract-c dmiurgiqe du D(sir dans la Togonie d’Hsiodc sc rctrouve dans les fragments orfiqcs. Un de ces fragments place le Dsir .a ct de Mtis, le principe motcur, la penste divine; un autre lui done pour pre Cronos, signbole des rvolucions pdviodiqes ct du tcinps ternel. Dans le chmur des Oiseaus d’Aristofanc, l’origine des choses est repr- sente par un ceuf n de la Nuit aus ailcs noires, d’ofi sort lc Dsir. D’aprs Pausanias, lc plus ancien simulacre d’li’.ros chez lcs Thespicns, tait unc pive brute. Avant la naissance de l’art, on representair gnralcment lcs Dicus de cte manire, principalement Herrobs,