Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/340

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DIS MA.IBU9 te lez Dieus superlents sont-ils trop loin pour nous entendre: ocups de l’ensemble des ehoses, ils ne peuvent couter chaqe prire; mais les Mlia- teurs sont li, qi comprnent nos misbres parce q’ils ont soufert come nous. Dans ce grand concert de plaintes, ils distingueront des vois conues et sanront adoucir, sans les violet, les grandes lois iternles. Nous invoqons avec confiance ceux qi nous ont pro- tg, pendant leur vie. Q’ils nons dtournent du real et nous inspirent de hautes penses. Les prires montent, les secoms descendent, et sur tousles dcgrs du rude chemin de l’ascension, ili a des vcrtus vivantes qi nous tendent la main. Nos pres et nos amis, Lares protecteurs des fa- millcs, Hros protectcurs des cites, Dieus Mimes. csprits des ancOtres, ’ames des saints, 6 morts, oil tes-vous? En nous laissant l’ritagc de vos bienfaits et de vos excmplcs, q’avcz-vous conserve? Cte im- mortalit t laqle lcs plus sceptiqes d’entre nous voudraient croire, dont les plus croyants voudraient avoir la preuve, est-le autre part qe dans le souve- nir de ceus qi vous aimaicnt? Je n’en sais rien, jamais je ne le saurai. Mais jc sais ce qi devrait tre, ce q’il setair bon de croirc, ce qc je voudrais btre cru par les nutres. Qand on sort des cimetires le jour des morts, on. en raporte une strnit grave: tous ces gens-l’ ont des regrets; pour qelqes-uns peut-tre ces rcgrets sont dji une esprance, et peut-btrc qe pour une gnracion nouvle, plus eu- rcusc qe nous, l’esprancc deviendra la foi.