Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/86

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7 K OURNKNT GRTUIT se seraient pas crus Hbres pour avoir ms tousles cinq ou sis as dans une bolto le nora d’un des dputs charges d’aprouver Vimp0t. Ils n’auraient pas vu 1{ une entrave sufisante { l’autorit du pou- voir excutif; ils auraient exig de plus qe tousles dpositaires de ce pouvoir, depths le premier minis- tie jusq’au dernier sous-prefer, fussent soumis 5 l’d- lexion, toujours rdvocablek et pcuniairement res- ponsables. Dans ce pays-lb, les pauvres votaient l’imp0t, les riches le payaient... ffacques. Alors, c’dtait la tiranie de la multitude, le despotisme par en bas. La Fde. Un peu de patience, tout { l’eure tu .vas les trouver trop aristocrates pour toi. Chcz ces gens-lb, les fonxions publiqes, loin d’&tre lucratives, taient des charges, souvent fort onereuses, celles’ des chorges, par exemple, qi taient obligds de doner des fdtes an peuple { leurs frais... ffacques. Mais alors, il n’i avait qe les riches qi pouvaient ocuper les emplois? La vde. Je te disais bien que tu allais traiter les Athdniens d’aristocrates. Le peuple avait ses nobles pour le servir comme Louis XIV a eu les siens, mais la digtHt des Eupatrides n’avait pas / soulfir de cte soumission { la patrie, et le peuple pourair dire sans ,udtafore: l’Itat c’est moi. ffacques. Vous aurez beau dire, c’dtait faire du gouvernement le privil&ge des classes riches. La Fde, Du gouvernement, non; de l’cxdcutif, ce qi cst loin d’&tre la re&me chose dans une vraie ddmocracie. A Athnes, le souverain tait le peuple, puisq’il votait l’imp0t et faisait les lois; les magis- trats chargds de les exdcuter n’dtaient passes mal- tres, mais ses corals.