Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/207

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Antiques, vénérés, de la Grande Déesse,
S’exerce aux jeux sacrés la robuste jeunesse ;
Les couronnes, les cris, volent de toutes parts,
Et sous Tardent soleil reluit l’airain des chars.
Puis tous les forts lutteurs, aux membres frottés d’huile,
Par les champs d’oliviers se pressent vers la ville
Sur leurs chevaux aux pieds ailés, précieux don
Qu’au peuple de Cécrops accorda Poséidon.

Euphorion les suit jusqu’à l’antique enceinte
Des murs cyclopéens ; de l’Acropole sainte
Tout ton peuple, ô Pallas ! gravit les blancs degrés.
Les vieillards au pas lent, du peuple vénérés,
Augustes, le front ceint de bandelettes blanches,
De l’olivier sacré tiennent en mains les branches ;
Et les beaux enfants nus, de myrte couronnés,
Conduisent en chantant les grands bœufs destinés
A la sainte hécatombe, et portent les amphores.
Des corbeilles en mains, les blanches canéphores