Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/284

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Dans l’éther lumineux et dans la mer profonde,
Dans les antres sacrés, dans les champs, dans les bois,
Ils étaient l’harmonie et la beauté dit monde,
Ses principes vivants, ses inimitables lois.

Leur souffle nourrissait nos robustes poitrines,
Ils nous enveloppaient de grâce et de beauté ;
Ils versaient sur nos fronts leurs lumières divines,
Et dans nos jeunes cœurs la sainte volupté.

Des amis indulgents, non des maîtres sévères !
Calmes, beaux comme nous, souriant à nos jeux ;
Et, comme les aînés guident leurs jeunes frères,
Ils descendaient vers nous et nous montions vers eus.

Quand l’Orient versait comme des avalanches
Sur notre sol sacré ses peuples destructeurs,
La lance au poing, du haut des acropoles blanches,
Ils combattaient pour nous, les Dieux libérateurs.