Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


O mes Olympiens ! sur la rive inféconde
Où tous les dieux vieillis dorment d’un lourd repos,
En avez-vous trouvé de plus forts, de plus beaux ?
La poésie est morte avec vous dans le monde ;
Ses temples sont muets, son culte est déserté ;
L’homme a brisé la lyre et proscrit la beauté.


HARMONIA.

Non, la beauté n’est pas proscrite sur la terre,
Aveugle demi-dieu, saint et sublime Homère !
Pour elle l’avenir a des temples encor.
Homère, sois son prêtre, et transmets d’âge eu âge,
A ses adorateurs, l’immortel héritage
Du laurier toujours vert et de la lyre d’or.


LE CHŒUR.

Et toi, qui donc es-tu, grande et sainte figure
Qui marches le front triste et le regard baissé ?