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LE SONNET DE LA NUQUE





Comme un dernier remous ſur une blanche plage
Que les flots refoulés ne peuvent pas ſaiſir,
Sur la nuque que mord le ſouffle du déſir,
Un friſſon de cheveux trace ſon clair ſillage.

Friſſon d’écume d’or, ſi vivante que l’âge
Se connaît à la voir, & qui ſemble choiſir
Les cols dont la beauté modelée à loiſir
A les perfections antiques d’un moulage.