Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/15

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Le garçon de recettes, atteint à la poitrine, tomba sur les genoux. Il tenta, dans un effort, de défendre son fardeau, de se raccrocher. Mais l’inconnu, sans se départir de son calme, lui tira dans le dos, de haut en bas, un deuxième coup de revolver, et, d’un geste brusque, lui arracha la sacoche.

En même temps, un complice surgissait, qui acheva prestement de dépouiller la victime.

Au premier coup de feu, le collègue de Caby, un nommé Peemans, se précipita dans les bureaux de l’Agence, criant : « Au secours ! » Mais les deux agresseurs n’avaient pas attendu. Ils sautèrent dans une automobile qui stationnait à quelques pas de là et qui démarra immédiatement.

Tels étaient les détails, brutalement résumés. Le garçon revolvérisé à bout portant, la sacoche arrachée et la fuite dans l’auto. L’enquête révéla, par la suite, que la voiture hospitalisait, outre le chauffeur, un troisième individu. Il y eut des passants qui tentèrent de s’opposer à la fuite. Ils essuyèrent des coups de revolver qui, par extraordinaire, n’atteignirent personne.

Au tableau : un garçon de recettes assassiné, l’argent et les titres enlevés et l’auto mystérieuse s’évanouissant dans l’inconnu.



L’infortuné Caby fut transporté d’abord dans une pharmacie voisine où il reçut les premiers