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IV

LE DRAME DE LA RUE DU HAVRE


Tout à coup, un événement brutal, déconcertant, inouï, se produisit, qui vint mettre à son comble le désarroi et l’affolement de la population parisienne.

En plein jour, vers les sept heures du soir, à un moment où la circulation atteint le maximum de densité dans le quartier de la gare Saint-Lazare, une belle voiture automobile descendait la rue d’Amsterdam à une allure extrêmement rapide. Parvenue près de la gare elle manqua heurter un autobus. Quelques mètres plus loin, elle renversa une femme.

Au carrefour des rues d’Amsterdam, Saint-Lazare et du Havre se trouvent, comme on sait, plusieurs refuges. Le règlement concernant la circulation met les voitures dans l’obligation de faire un détour. Sans le moindre souci du danger, ni des prescriptions policières, la mystérieuse auto s’engagea tout droit.