Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/73

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qu’un. Mais qui ? Garnier ? Bonnot ? Le chef de la Sûreté n’eut plus d’hésitation. Il s’avança vers le bois, commandant :

— Haut les mains.

À ces mots, Dubois bondit en arrière et, tirant un revolver de sa poche, il fit feu sur les agents qui reculèrent. D’un second bond, Dubois se jeta à l’abri derrière une voiture pour éviter les ripostes.

Quelques secondes rapides, lourdes d’angoisse. Puis tout à coup, une nouvelle détonation. Cette fois, cela venait d’en haut, d’une fenêtre. Tous les hommes qui se tenaient là levèrent la tête. Et le même cri, fait de surprise, de fureur, de crainte aussi, s’échappa de toutes les bouches.

— Bonnot !

C’était lui, en effet, le bandit redoutable et exaspérant qu’on recherchait si vainement depuis des semaines. Lui, en bras de chemise, revolver au poing, tirant dans le tas.

Un inspecteur tomba.

M. Guichard l’aida à se relever et jeta un ordre :

— En arrière… Abritez-vous.

L’inspecteur, frappé d’une balle au ventre, fut transporté dans une maison voisine. Un autre, le bras troué, fut également conduit chez des voisins pour se faire panser. Enfin, un troisième inspecteur courut au téléphone pour réclamer du renfort.

Et l’on attendit.