Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/86

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direction de la maison et, de toute la force de ses poumons, il cria :

— Garnier, rendez-vous !… Valet, rendez-vous !… Au nom de la loi.

Il n’avait pas terminé que les deux fenêtres s’entr’ouvrirent.

Plusieurs coups de feu. Furieux, le chef de la Sûreté se tourna vers ses agents et dit :

— Il ne reste plus qu’à attaquer.

La fusillade commença.

La nuit descendait lentement.

De tous les toits environnants, partirent des coups de fusil, des coups de carabine. Garnier et Valet ripostaient de leurs fenêtres.

Tout cela sans grand résultat.

Alors l’état-major, comme à Choisy-le-Roi, résolut d’avoir recours à la dynamite.

Une bombe fut lancée d’un toit. Mais, maladroitement jetée, c’est à peine si elle entailla la bordure du toit de la maison où s’abritaient les bandits. Il fallut recommencer. Trois autres bombes explosèrent. Entre les deux dernières, on vit un homme apparaître à la porte du rez-de-chaussée et on l’entendit qui hurlait :

— Assassins !… Assassins !…

Il déchargea son browning. L’inspecteur Delépine, blessé, fut transporté à Vincennes.

Après la dernière bombe, ce fut un silence pesant. Garnier, Valet ne bougeaient plus. On se demandait s’ils vivaient encore, si, comme Bonnot, ils n’avaient point mis fin à leurs jours.