Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/241

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l’édifice du catholicisme. L’auteur est si épouvanté de son audace à nier la Divinité, qu’il se perd dans des hymnes d’admiration et d’adoration, et qu’il ne lui reste plus de sens philosophique pour juger la doctrine. Cependant, cela est intéressant, et, si vous ne l’avez pas lu, vous le lirez avec plaisir.

J’ai mes paquets à faire et il faut que je vous quitte. Mon adresse est jusqu’à nouvel ordre : Villa Eugénie, Biarritz (Basses-Pyrénées). Donnez-moi vite de vos nouvelles. Adieu.

CCLXVII

Cannes, 19 octobre 1863.

Chère amie, je suis ici depuis huit jours, me reposant au désert des fatigues de la cour. Il fait un temps magnifique et je lis dans mon journal que votre Loire déborde. J’en conclus que vous avez un temps affreux et je vous plains du fond du cœur. Je ne jouirai de la Provence qu’une quinzaine de jours encore. Il va falloir retourner