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Σέ Πάρις καὶ Φοῖβος Ἀπόλλων
Εσθλὸν ἐόντ’, ὀλέσωσιν ἐνὶ Σκαιῇσι πύλῃσιν.

(Hom. II, xxii, 300.)


I

La dernière messe venait de finir à Saint-Roch, et le bedeau faisait sa ronde pour fermer les chapelles désertes. Il allait tirer la grille d’un de ces sanctuaires aristocratiques où quelques dévotes achètent la permission de prier Dieu, distinguées du reste des fidèles, lorsqu’il remarqua qu’une femme y demeurait encore, absorbée dans la méditation, comme il semblait, la tête baissée sur le dossier de sa chaise, « C’est madame de Piennes, » se dit-il, en s’arrêtant à l’entrée de la chapelle. Madame de Piennes était bien connue du bedeau À cette époque, une femme du monde jeune, riche jolie, qui rendait le pain bénit, qui donnait des nappes d’autel, qui faisait de grandes aumônes par l’entremise