Page:Mérimée - Dernières nouvelles de Prosper Mérimée, 1874.djvu/16

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moi de Memel ; mais j'ai fait mes études à Iéna. De la sorte nous serons plus libres, et les domestiques, qui ne savent que le polonais et le russe, ne nous comprendront pas.

Nous mangeâmes d'abord en silence ; puis, après avoir pris un premier verre de vin de Madère, je demandai au docteur si le comte était fréquemment incommodé de l'indisposition qui nous privait aujourd'hui de sa présence.

- Oui et non, répondit le docteur ; cela dépend des excursions qu'il fait.

- Comment cela ?

- Lorsqu'il va sur la route de Rosienie, par exemple, il en revient avec la migraine et l'humeur farouche.

- Je suis allé à Rosienie moi-même sans pareil accident.