Page:Mérimée - Dernières nouvelles de Prosper Mérimée, 1874.djvu/225

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— Oh ! vous avez bien le temps, reprit l’hôte ; le train ne passe qu’à huit heures, et il est toujours en retard. — Veuillez donc vous asseoir, madame ; vous semblez fatiguée…

En ce moment, une grosse servante entra.

« Vite de l’eau chaude, dit-elle, pour le thé de milord ! Apportez aussi une éponge ! Il a cassé sa bouteille et toute sa chambre est inondée.

À ces mots, Léon se laissa tomber sur une chaise ; sa compagne en fit de même. Une forte envie de rire les prit tous les deux, et ils eurent quelque peine à ne pas éclater. La jeune femme lui serra joyeusement la main.

« Décidément, dit Léon à l’hôte, nous ne partirons que par le train de deux heures. Faites-nous un bon déjeuner pour midi. »


Composé et écrit par


Prosper Mérimée,
fou de S. M. l’Impératrice.


Biarritz, septembre 1866.