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XVII

Le lendemain, à l’heure charmante où la nature parée des perles matinales nous réveille pour se faire admirer dans l’éclat tranquille du ciel, la fenêtre de la chambre de Louise s’ouvrit avec lenteur pour laisser entrer l’arôme des fleurs et la brise de l’aurore dans l’alcôve de la jeune malade. Agnès parut un instant au balcon et joignit ses mains, en disant tout bas :

— C’est toujours lui.

Elle avait reconnu Octave dans le lointain.

Louise paraissait dormir d’un sommeil tranquille ; la nuit avait été bonne, l’incarnat de la fièvre semblait s’éteindre sur ce visage céleste, et faire place insensiblement aux douces nuances de la santé.