Page:Méry - Monsieur Auguste, 1867.djvu/239

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XVIII

Le soir de ce jour, au lever des premières étoiles, la jeune et belle Agnès se promenait seule sous les arbres de la terrasse, comme une femme qu’une pensée d’amour malheureux condamne à l’isolement.

Le rusé docteur prit l’allure d’un homme qui se laisse conduire par le hasard, et retint un léger cri de surprise en rencontrant Agnès.

— Ah ! pardon, mademoiselle, dit-il, si je vous interromps dans vos rêveries. Dans les ténèbres de ces arbres, on ne reconnaît personne, pas même ceux qu’on aime à rencontrer… Je venais respirer ici un peu de fraîcheur… J’ai laissé M. Lebreton dans la chambre de sa fille… Nous allons au mieux…