Un oui d’hésitation répondit timidement à la demande du jeune homme.
— Mais, ajouta vivement la soubrette, les canots arrivent. Voilà tout notre monde qui débarque. Sauvez-vous.
— Et dans l’occasion, dit Octave d’un air suppliant, parlez un peu pour moi.
— Je n’ai pas attendu votre recommandation, répondit la soubrette sur un ton affectueux.
Octave descendit à la salle de billard et ne trouva personne ; mais comme il traversait le vestibule pour aller à la terrasse, il rencontra le jardinier qui lui remit une lettre à son adresse.
— C’est Auguste qui m’écrit ! se dit-il à lui-même ; voilà un original ! Pourquoi ne vient-il pas me parler ?
Il déchira l’enveloppe et lut :
» Il y a dans cette lettre deux parties bien distinctes : — l’une confidentielle, celle-là est pour toi seul ; — l’autre insignifiante, celle-là tu la liras à M. Lebreton.
» Maintenant, tu descends des grandes dames aux soubrettes ; demain tu descendras des soubrettes aux maritornes ; ces folies brisent le cœur