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MONSIEUR AUGUSTE

M. Lebreton, il ne s’agit pas d’intrigue, mais de mariage.

Mme de Gérenty est veuve ! Ah ! voilà ce que j’ignorais.

— Et qui vous dit que Mme de Gérenty est veuve ?

— Alors, comment peut-elle épouser Auguste ?

— Et qui vous a dit qu’elle épousait Auguste ?

— Vous, monsieur Lebreton,

— Moi ? Ah ! ceci est trop fort.

— Puisque vous venez de me dire qu’il s’agissait d’un mariage, monsieur Lebreton.

— Oui, mais pas avec Mme de Gérenty.

— Et avec qui donc ? demanda brusquement Octave.

— Avec ma fille.

— Votre… avec Mlle Louise. Auguste épouse…

— Épouse ma fille… oui, oui… Nous jouons aux propos interrompus depuis un quart d’heure… Eh bien ! vous me regardez là comme une statue de jardin qui aurait des yeux noirs. Vous m’aviez dit qu’Auguste vous avait fait cette confidence, aujourd’hui, dans sa lettre. Voyons, il faut finir par nous entendre.

Octave fit un signe affirmatif, la voix lui man-