Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/106

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ayant force de loi dans un monde spécial. Nous trouvons cela curieux, parce que cela nous paraît insolite ; mais je vous défie bien de découvrir dans tout ceci l’ombre d’un prosélytisme conscient ou inconscient. »

Nous avons, vous et moi, des notions apprises, des penchants ataviques, des opinions conventionnelles qui sont une autre morale, voilà tout. Sommes-nous bien sûrs d’être dans le vrai ?
 
Mais sans vouloir pousser plus loin la discussion, pourquoi le roman, pourquoi le théâtre s’arrêteraient-ils devant certains êtres, qui sont, qui ont le droit d’être et qui au contraire font très salutairement réfléchir, parce qu’ils pensent autrement que nous ?

Je n’admets pas plus la critique des tendances d’un roman que la critique des tendances d’une pièce.

Comme je l’ai dit tout à l’heure, ni le livre, ni le théâtre ne sont obligatoires.

Le titre du livre ou de la pièce, le nom de l’auteur, — la presse, si ce nom m’était inconnu, — me renseignent suffisamment.

Vous n’avez pas le droit de m’empêcher d’acheter ce livre, ni d’aller voir cette pièce,