Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/20

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pièces de ce procès désormais classé pouvait donner lieu à un récit amusant et surtout instructif. Il me parut, en outre, curieux de rechercher à qui on devait faire remonter la responsabilité d’une mesure absurde que rien ne justifiait.

Cette recherche ne dût-elle servir qu’à mettre en garde mes confrères contre des procédés que je ne veux pas qualifier et à leur désigner l’Ennemi, je serai assez récompensé de ma peine.

D’autre part, puisqu’on me défendait de rendre le public juge de la légitimité de ma réclamation, que bien que ma pièce eût été jouée et applaudie au Théâtre-Libre, dans des cercles ou des réunions privées, et en dernier lieu à Bruxelles, au théâtre Molière, elle était ignorée de la majorité des lecteurs, et que par conséquent cette majorité pouvait la croire d’une immoralité répugnante et donner par suite raison à la censure, il me vint à l’idée de tenter une nouvelle expérience.

A Paris, heureusement, on trouve toujours un public bienveillant, lettré, délicat, tout prêt à applaudir aux tentatives nou-