Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/41

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chi, je crois avoir deviné. Lorsque M. Larroumet, arraché à ses chères études, fut appelé à Paris, il y vint avec l’évidente intention de diriger les Beaux-Arts dans une voie spéciale.

Mais voici que, justement, il tomba dans un moment où une évolution dramatique se manifestait, tout à fait contraire à ses opinions personnelles. L’opinion publique se déclarait ouvertement en faveur de cette évolution, les théâtres ouvraient leurs portes aux adeptes de la nouvelle école. Ce n’était pas de veine pour un début.

Alors Pipe-en-Bois imagina un truc d’une hypocrisie bien provinciale.

Comme il tenait à sa place et que pour la conserver il ne fallait pas avoir l’air de braver l’opinion, il affecta d’encourager les jeunes, couvrit d’or et de lauriers le Théâtre-Libre, qui joue ses pièces à bureau fermé, mais il se réserva in petto d’étrangler court et net le premier qui s’aviserait d’en sortir.

Comme il lui fallait un prétexte honnête, il chercha, pour couvrir sa petite infamie, un mot ronflant, mais vide de sens.

Contexture lui parut convenir admira-