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EN FAMILLE

n’avait été dans cette affaire que le porte-parole de M. Bourgeois, et que par conséquent jamais le moindre désaccord n’a existé entre le ministre et lui.

Ma réponse va être facile.

De l’aveu même de M. Larroumet, le visa a été accordé par la censure, sauf approbation des autorités supérieures.

Donc les quatre censeurs sont hors de cause. Comme ils me l’avaient promis, leurs conclusions m’ont été favorables et il n’a pas tenu à eux que ma pièce ne fût jouée.

Restent en présence le directeur des Beaux-Arts et le ministre ! L’un, le ministre, qui ignore de quoi il s’agit et jusqu’au titre de la pièce, et l’autre, le directeur, qui l’a lue et vu jouer.

Et cependant, le ministre, sans se renseigner ailleurs qu’auprès de M. Larroumet, maintient à l’aveuglette l’interdiction.

Je veux bien l’admettre, quoique cette façon d’agir soit peu digne d’un fonctionnaire d’un ordre si élevé, d’un ministre républicain.

Mais le hasard veut que, deux jours après, M. Bourgeois ait l’occasion de lire