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LES RUSSES EN TRANSCAUCASIE, ETC.

secondaires est encore à créer, et la plupart du temps le cheval est encore le moyen de locomotion le plus pratique. Le commerce est fort peu développé, autant par manque de débouchés que par défaut d’initiative ; la plus grande partie d’une contrée admirablement fertile demeure inculte et ses habitants restent pauvres.


Selle cosaque
Aux Indes, au contraire, l’on peut dire qu’aucune source de richesses naturelles n’est dédaignée. Les travaux d’utilité publique les plus importants s’exécutent avec facilité et promptitude. Les communications intérieures y sont très perfectionnées ; je ne parle pas des chemins de fer dont le réseau est considérable ; mais les routes de poste sur lesquelles nous avons voyagé, sont bien entretenues ; le service s’y fait avec ponctualité, et le voyageur n’a ni à s’embarrasser de formalités de police, ni à craindre des retards.

Le commerce y est extrêmement développé, et tout y porte la marque d’une activité constante. L’agriculture y reçoit des encouragements, et bien qu’il reste encore beaucoup à faire pour achever le système des canaux d’irrigation, leur développement est déjà très considérable.

Au point de vue intellectuel et moral, le contraste est encore plus frappant. Aux Indes le développement intellectuel des classes moyennes s’est plutôt fait trop rapidement, et l’on