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LE SIPAN-DAGH — AKHLÂT, ETC.

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elle est partout cultivée, et autant que la neige permet d’en juger, il semble que les labourés alternent avec des jachères. D’ailleurs, dans un pays où tout l’engrais passe en combustible, ce mode de culture doit être le seul qui n’épuise pas la terre.

Les contreforts largement ondulés où se faufile le chemin, masquent le Sipan. Vers onze heures nous faisons une courte halte au petit village d’Aghsraù, caché dans un pli de terrain ; de là nous redescendons vers la rive du lac et longeons les bords d’un ravissant petit golfe où le Sipan apparaît dans toute sa splendeur[1]. Après avoir franchi une rivière assez considérable, mais toute gelée, nous atteignons le village arménien de Norchèn[2], bâti sur le flanc d’une colline.


Le Sipan-Dagh (vue prise entre Aghsraù et Norchèn).

Arrivée 3 h. 30 soir.

Cette colline est des plus curieuses : elle n’est composée que de cailloux roulés, de nature volcanique. Je cherche vainement l’explication de ce fait. À simple titre d’indi-

  1. J’ai pris un assez grand nombre de photographies du Sipan-Dagh. Malheureusement toutes ont manqué. Les dessins que j’en donne sont la reproduction de vagues contours devinés sur mes plaques, ou de croquis faits au galop. J’ai longtemps hésité à publier ces dessins, car ils sont presque une injure à cette belle nature.
  2. Ou mieux Norachèn.