Page:Müller-Simonis - Du Caucase au Golfe Persique.pdf/389

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
301
LE SIPAN-DAGH — AKHLAT, ETC.

 Les corrections sont expliquées en page de discussion

préférence ; elles débordent même les remparts. La portion Est de la petite ville est plutôt un quartier de « jardins », comme une miniature des jardins de Van.

Cette ruine au sommet, ces murs descendant comme de grands bras, ces vergers, ces masures ; sur la plage le léger clapotement des eaux du lac, cet aspect calme et insouciant des habitants, tout cela est d’une ravissante poésie. Adeldjivas est comme le pendant d’Artamied.


Adeldjivas.

Notre demeure domine le chemin et, par-dessus les toits plats, la « mer ». Une vieille mosquée ruinée forme premier plan. Nous occupons une grande chambre dont les fenêtres portent l’habituel carreau de papier huilé. Nous demandons au propriétaire d’aérer un peu la chambre ; il s’approche de la fenêtre et, sans plus de façon, crève deux ou trois de ses carreaux. Le procédé est assez primitif !

En se promenant sur le rivage, nos Chaldéens aperçoivent une misérable embarcation, l’un des rares bateaux qui croisent sur le lac de Van. Elle est construite en bois de peuplier et son aspect est des moins rassurants. « Mon Père, s’écrie l’un d’eux,