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BITLIS — SAÏRD — LE BOGHTAN

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ainsi, dégringolent suivant les lois de l’accélération jusqu’au bas de la pente !

Sur tout le parcours, le genévrier abonde ; aussi rencontrons-nous une quantité incroyable de perdrix. Je crois que, sans exagération, nous en avons fait lever plus de deux cents. Je suis trop agacé par la pluie pour songer à la chasse et laisse ce soin à Guégou. Il a un art consommé pour deviner la perdrix, courir à fond de train vers la compagnie, puis se tapir, avancer sans plus de bruit qu’un chien d’arrêt et parvenir ainsi tout près du gibier.


Perdrix choukâr.

Cette perdrix choukâr est notablement plus grosse que notre perdrix commune ; elle a le bec et les pattes rouges, un collier noirâtre et un plumage assez varié ; son fumet me semble aussi beaucoup plus fort ; c’est un manger peut-être plus délicat que notre perdrix.

La journée s’avance, et rien n’annonce Saïrd ; cependant, si nous voulons un gîte, il faut y arriver ; chacun se presse de son mieux. Démoralisés par la faim, car nous avons à peine pu manger, par la pluie, car elle tombe sans cesse, nous oublions toute mesure de précaution, et, au risque de se perdre ou d’être