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CHAPITRE XXIII


DE MOSOUL À BAGHDAD


Départ. Hammâm-Ali. Barrage au-dessus de Nimroûd. Ruines de Nimroûd. Second barrage. Le grand Zab. Notre échouage ; le renflouement. Kalaât-Scherkat. Kalaât-Makhoûl. Le Djebel-Hamrîn. La Porte de Chaldée ; Arabes Schammârs. Le Djebel-Hamrîn, barrière climatérique. Manière de nager des kellekdjis. Les machines à puiser l’eau. La grotte du Djebel-Makhoûl. Tekrît. Sâmarra ; la ville, la mosquée sainte, les pèlerins ; les ruines. Le tchiboukh. Le pont de Kadhméin. Baghdâd..


4 Janvier
Départ 2 heures soir.

Nous voici au bout de notre charmant, mais trop court séjour à Môsoul. Ce sont plus que des hôtes d’un jour ; ce sont déjà des amis que nous quittons ; ils nous font cortège jusqu’à notre kellek : quelques chaleureuses poignées de mains, et nous voici, dérivant lentement au gré du fleuve. L’un après l’autre les minarets de Môsoul s’effacent à l’horizon et à la nuit tombante le kellek atterrit à Hammâm-Ali.

Arrivée 6 h. 30 soir.


5 Janvier.

Hammâm-Ali est une station thermale dont les émanations imprègnent l’atmosphère sur un rayon très étendu. Aux approches de l’été, les Mossouliotes y viennent en foule ; un village bâti tout auprès de la source devait autrefois largement profiter de la saison ; il n’en reste aujourd’hui que des ruines et les baigneurs sont réduits à loger sous la tente. Et pourtant cette station thermale n’est qu’à quatre heures de chemin de Môsoul. Ces ruines en disent long sur la sécurité du pays !