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QUELQUES RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

l’une pour du vin, l’autre en cas de besoin pour l’eau ; et une petite pour l’eau-de-vie (ici un bidon ferait peut-être aussi bien l’affaire).

Il est bon d’emporter des prélarts pour protéger le bagage en cas de pluie ; mais — la remarque est moins inutile qu’elle ne paraît — il faut avoir soin de les avoir sous la main et non au fond du bagage, comme cela ne nous est que trop souvent arrivé lorsque plusieurs journées de beau temps nous avaient rendus imprudents !

Un nécessaire de couture et de sellerie, couteau, tire-bouchon, vrille, scie, poinçon, aiguille d’emballage, etc., est chose indispensable. Il faut viser à l’élémentaire et au pratique.

Il peut être très utile d’emporter une ou deux bonnes cordes de chanvre munies d’un anneau et porte-mousqueton.

Enfin, voici la dernière pièce du bagage, mais non la moins importante, le lit de camp !

Ici surtout, choisir un système simple ! Les montures de nos lits de camp étaient en frêne : le lit proprement dit portait sur deux X reliés par une barre démontable ; il se pliait en trois parties et se roulait. Une fois roulé, on le coulait dans un sac : la longueur du lit démonté était de 1 mètre, son poids de 9 kilos et demi. Nous avons été très satisfaits de ces couchettes achetées au bazar du voyage. À Van, nous nous sommes fait faire pour l’hiver de grosses couvertures piquées. Je conseillerais beaucoup l’habit de nuit que les Anglais emploient couramment aux Indes. — Notre nécessaire de toilette était complété par des cuvettes en tissu de caoutchouc qui se roulaient dans le bagage sans y tenir grand’place. Un bon tapis de feutre fait aussi bien dans le bagage.

Nous n’avons jamais eu à souffrir des moustiques : en tout cas nous n’étions pas préparés à leur résister et je ne saurais donner de conseils pratiques pour la confection d’un moustiquaire de voyage.

La pharmacie est naturellement un article très important et sa composition doit varier suivant les talents médicaux du voyageur. Tout Européen étant considéré comme médecin et se trouvant souvent obligé malgré lui de pratiquer, il faut emporter quelques remèdes d’emploi facile. Au demeurant, l’essentiel est de procurer un soulagement momentané aux solliciteurs, et il est bien rare que de la quinine, du bismuth, quelques préparations opiacées, ou, au contraire, des rafraîchissants ; dans d’autres cas quelques bons sinapismes — n’atteignent pas le but.

Si le cas proposé échappe complètement au diagnostic du médecin improvisé, il est très bon d’avoir quelques pilules, de mie de pain si l’on