d’horreur avec les poèmes étranges des Névroses, comme Mademoiselle Squelette, la Buveuse d’absinthe :
Pauvre buveuse d’absinthe,
Elle était toujours enceinte.
ou encore la Ballade du cadavre :
Oh ! qu’il te soit donné, Flamme, sœur de l’Éclair,
Ô toi qui fais claquer dans l’air
Ta langue au sept couleurs, élastique et follette,
D’épargner au cadavre, avec ton baiser clair,
La pourriture lente et l’ennui du squelette !
Tantôt c’était Jules Jouy qui cherchait sa voie de chansonnier dans des monologues de l’effet le plus grotesque, comme la Soupe et le Bœuf et les Bancs.
Le Mouël disait en ses poèmes bretons les joies et les tristesses de la vie du marin : Père Jean, qu’on ne pouvait se lasser d’entendre et qui eut les honneurs de la Revue des Deux Mondes, ou la Ballade du violoneux.
Poète et dessinateur comme Georges Lorin, c’était lui qui avait la mission de présenter dans l’Hydropathe, — car les Hydropathes avaient un journal, — la caricature des membres du cercle. Et, de fait, Le Mouël est devenu l’un des meilleurs caricaturistes des journaux illustrés.
Que de noms il faudrait citer, presque tous arrivés à la notoriété : Richepin, Gaston Sénéchal, Georges Rodenbach, Paul Marrot, Paul Verlaine, Félicien Champsaur, Joseph Gayda, Charles Leroy, qui débitait avec un incomparable brio les épisodes de son colonel Ramollot ; Armand Masson, dont les vers délicats et pleins de sentiment me trottent encore dans la tête. Oyez plutôt :
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