Page:Machado de Assis - Mémoires posthumes de Bras Cubas.djvu/477

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terai ce qu’elle omet : à savoir, que si l’un des baudets gratte mieux que l’autre, le premier doit avoir dans le regard un éclair spécial de satisfaction. Si une jolie femme se regarde dans son miroir, c’est pour avoir la certitude d’une certaine supériorité sur une multitude d’autres femmes, moins jolies qu’elle, ou absolument laides. La conscience fait de même ; il lui plaît de se contempler quand elle se trouve à son gré. Le remords n’est que l’angoisse d’une conscience qui se trouve laide. N’oublie pas que tout est une irradiation d’Humanitas et par conséquent le bienfait et ses conséquences sont des phénomènes parfaitement admirables.