Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, I.djvu/252

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Bien acesmée de richesse,[1]
Venoit a belle compaingnie.
548Mais je ne les vëoie mie,[2]
Car dou chemin estoie arriere,[3]
Et, d’autre part, pour la maniere
De ce que j’estoie entendus
552Et tous mes engins estendus[4]
A ma queste tout seulement.[5]
Mais la dame premierement
Me vit, eins que nuls me veïst,[6]
556Ne que nuls semblant en feïst,
C’est assavoir d’icelle gent
Qui conduisoient son corps gent.
Lors un escuier appella
560Et li dist : « Vois tu celui la[7]
Qui bel se deduit et deporte ?[8]
Va a lui, et si me raporte
Qui il est, et revien en l’eure,
564Sans la faire point de demeure. »
Li escuiers n’en failli pas,[9]
Eins vint a moy plus que le pas
Et hautement me salua.[10]
568Mes propos de riens n’en mua.
Si li dis : « Bien veingniez, biau sire. »
Cils s’en retourna, sans plus dire,
Au plus tost qu’il pot a la dame :
572« Dame », dist cils, « foy que doy m’ame,[11]
C’est la Guillaumes de Machaut.[12]
Et sachiez bien qu’il ne li chaut[13]
De rien fors que de ce qu’il chace,[14]
576Tant est entendus a sa chace.[15]

  1. D atournee
  2. M la
  3. E estoit ; D derriere
  4. E entendus
  5. M tant
  6. D vist
  7. li manque dans M
  8. M ce
  9. D ne
  10. D humblement
  11. M dist il ; B fois ; D dois ; M que je doy
  12. D li guill'e de loris
  13. D qui
  14. F fors de ce ; E qui
  15. B entendens ; D entendant.