Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, I.djvu/260

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780Et pour quoy dont, quant vous oïstes[1]
Nos chevaus passer et hennir,
Et si ne deingnastes venir,[2]
Jusqu’a tant que je vous manday
784Einsi com je le commanday ?
Dont je vous merci tellement
Com je doy, et non autrement. »

Guillaume.

Lors li dis je : « Pour Dieu merci,
788Ma dame, ne dites ceci.[3]
Je respon, sauve vostre honneur,
Car foy que doy Nostre Signeur,
Je ne vi riens, ne riens n’oÿ,
792Tant avoie cuer esjoÿ
De ma chace a quoy je pensoie,
Pour la fin a quoy je tendoie ;
S’estoie einsi comme ravis.
796Ma dame, je feroie envis[4]
Riens encontre vostre voloir.[5]
Et que me porroient valoir
A faire tels menuz despis ?
800Bien say que j’en vaurroie pis.[6]
Si m’en devez bien escuser. »

La Dame.

« Guillaume, plus n’en vueil ruser.[7]
Puis qu’einsi va, mes cuers vous croit.[8]
804Mais d’une autre partie croit[9]
Moult durement une autre chose[10]
Encontre vous qui porte glose.
Se vous donray assez a faire,
808Et se vous feray maint contraire,

  1. FBE nous ; A corrige nous en vous
  2. A daingnies
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