Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, I.djvu/277

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Comme de tout le pieur vice.[1]

L’autre, dont pas ne me vueil taire,
1280Estoit Doubtance de meffaire,
Qui tant se doubtoit de mesprendre
Qu’a peinne pooit elle entendre
A riens, fors estre sus sa garde.
1284En tous ses fais estoit couarde ;
Car Honte et Päour la gardoient,
Qui en tous lieus l’acompaingnoient.[2]

La dousisme estoit Souffissance[3]
1288Qui de trés humble pacience
Estoit richement äournée
Et abondanment säoulée
Et pleinne de tous biens terriens.[4]
1292Elle n’avoit besoing de riens,
Ne li failloit chose nesune ;
Hors estoit des mains de Fortune
Et de son perilleus dangier.[5]
1296De po se paissoit au mengier,[6]
Car plus refaite estoit d’un ouef
Que ne fust un autre d’un buef.
Tant par estoit bonne eüreuse
1300Et parfaitement vertueuse ;
Encor est et toudis sera,[7]
Tant com li siecles durera ;[8]
Que c’est, a droit considerer,[9]
1304Li biens qu’on doit plus desirer.[10]

Mais aussi com pluseurs rivieres
Arrousent, et pluseurs lumieres

  1. M Com ; D tous ; D pire
  2. MDE t. biens
  3. A douzieme
  4. D Plaine
  5. M dongier
  6. FMBDE passoit ; D a m.
  7. E Encores est toudis et s.
  8. A li mondes
  9. BD Cest ; B’ Qui est
  10. D bien.