Page:Machaut - Œuvres, éd. Hœpffner, II.djvu/149

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Blanc joie, vert nouveleté,
Et le jaune, c’est fausseté.
Mais retien les quatre premiers
Et laisse les deus darreniers;
Car s’en l’escu fussent posées,
Les armes en fussent faussées.
Mais le fer ardant de la flesche
Qui le cuer toudis art et sèche,
Saches certeinnement qu’il art
Et bruïst par si soutil art
Qu’il n’i pert tache ne arsure.
Trace, plaie, ne blesseiire,
Et einsi se keuve et engendre
Corn li charbons dessous la cendre.
Mais comment que cils feus sensibles
Soit au cuer, il est invisibles,
Et aussi est cils qui l’alume .
C’est Désirs qui lape et qui hume
Le sanc dou cuer et la substance
Qui en tel feu fait sa penance.
Nompourquant c’est chose certeinne
Qu’en ce feu n’a doleur ne peinne
Uns cuers qu’est de bonne nature,
Eins y prent douce norriture
Et s’i délite en tel manière
Com li poissons en la rivière.

Or t’ay devisé et apris,
Se retenu l’as et compris,
Comment ta dame puet savoir

1910 E ’). faitf. — 1911 E M. je tien; C premières— 1912 C derrenieres — 1913 E Et; F fusses — 1917 ABE Sachies; B’ Saiches — 1918 si manque dans E — 1919 A.’ Qui ; BKJ arseure ; E mesure — 1921 BCEKJ Et aussi ; KJ se lieuue — 1926 KJ qui happe — 1930 E Que ce fu ne d. — 1931 E cuers qui est domme nature — 1933 E Et se délite.