Page:Macrobe - La Flore pornographique, 1883.djvu/22

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et, à l’appui de son affirmation, M. Larchey cite les maîtres de la langue.

C’est Montaigne, disant : « Le parler que j’aime, tel sur le papier qu’à la bouche, c’est un parler succulent et nerveux, court et serré... non tant délicat et peigné comme véhément et brusque.... déréglé, décousu et hardi ; chaque lopin y fasse son corps. »

C’est Balzac, écrivant : « Disons-le, peut-être à l’étonnement de beaucoup de gens, il n’est pas de langue plus énergique, plus colorée que l’argot qui va toujours ! Il suit la civilisation, il la talonne ; il s’enrichit d’expressions nouvelles à chaque nouvelle invention. »

« Il n’y a personne, disait Nodier, qui ne sente qu’il y a cent fois plus d’esprit dans l’argot lui-même que dans l’algèbre.... et que l’argot doit cet avantage à la propriété de figurer l’exception et d’imaginer