Page:Macrobe - La Flore pornographique, 1883.djvu/25

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langue française, Voltaire faisant en quelque sorte un retour sur lui-même et exposant des raisons contraires aux premières par lui données, a jeté ce cri d’alarme :

« Les bons écrivains sont attentifs à combattre les expressions vicieuses que l’ignorance du peuple met d’abord en vogue et qui, adoptées par les mauvais auteurs, passent ensuite dans les gazettes et dans les écrits publics.... Toute langue étant imparfaite, il ne s’ensuit pas qu’on doive la changer. Il faut absolument s’en tenir à la manière dont les bons auteurs l’ont parlée et, quand on a un nombre suffisant d’auteurs approuvés, la langue est fixée ; sinon on rendrait bientôt inintelligibles les livres qui font l’instruction et le plaisir des nations. »

Ces lignes doivent être méditées.

La langue française mourra comme meurent toutes les langues, comme est