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vil entouré d’une nuée tourbillonnante d’oiseaux étrangement bavards.


En m’acheminant l’autre jour
A Fontainebleau, beau séjour.
Pensant mon voyage parfaire
Et consulter un mien affaire,
Je rencontray en mon chemin
Un subject de rire tout plein :
Ce fut grand nombre de cocus
De diverses plumes vestus…


Heureusement, très heureusement pour prévenir nos ires à bon droit surprises, que nous sommes bien avertis des variations phonétiques de la langue, et savons que le nom de l’oiseau bien connu, de l’ordre des grimpeurs, catalogué, par onomatopée de son cri, sous cette double syllabe plus ou moins harmonieuse : coucou, — que ce nom ne fut pas toujours prononcé, peut-être, ou orthographié, en tout cas, comme il l’est maintenant.


Ronsard nous en est un sûr témoin :


Dieu vous gard, messagers fidelles
Du printemps, gentes arondelles,
Huppes, cocus, rossignolets,
Tourtres, et vous oiseaux sauvages.
Qui de cent sortes de ramages
Animez les bois verdelets.