l’échéance est passée et que l’abonnement vient d’expirer. Et Loret vivait de cela ! Chaque missive est datée en deux vers qui contiennent un détail circonstanciel et concluent sur une pirouette plus ou moins inattendue ; et chacune porte la suscription d’une épithète qui prétend indiquer le ton dans lequel elle est rédigée ou la nature des choses qu’elle relate. L’ensemble, réuni en plusieurs tomes, a nom :
Loret rapporte tout ce dont il entend parler : événements graves, menus incidents, accidents, faits divers, cancans de la Ville et du Château, représentations sur les différents théâtres, ballets, bals, fêtes, procès, scandales, mariages, morts, bulletins de l’armée, victoires et conquêtes, bruits venant de l’étranger, dépêches plus ou moins fictives du Japon ou de l’Ethiopie, voyages de personnages marquants, déplacements du Roi et de la Cour, séjour dans les résidences royales. À ce dernier titre le