Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/407

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Le joli souvenir à garder que celui de cette année d’enfance accomplie en Forêt !


Si l’on avait ces petites œuvres de prime jeunesse, je ne doute pas que l’on y trouverait des fraicheurs et des naïvetés d’impression tout exquises. On suivrait le poëte qui s’échappe des hautes salles pour aller dans les poudroiements de soleil divinisant les feuilles rougies par l’automne. Et l’on pourrait lui dire ce qu’il dit (Odes, V, II) lui-même « à Madame Marguerite, qui depuis a esté duchesse de Savoye » :


Aussy ces maisons tant prisées,
D’un or imagé lambrissées,
Fontaine-Bleau, Chambour, ne sont
Les séjours où tant tu t’amuses
Que parmy les antres des Muses…


Les antres des Muses !