Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/463

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

nemis, & ie le fis d’autant plus volontiers, que ie voyois que l’auantage eſtoit du coſté d’Aronce : & en effet Clelius s’eſtant ioint à moy malgré ſon eſtonnement, nous les ſeparaſmes, & nous les ſeparaſmes meſme ſans beaucoup de peine : car dés qu’Aronce vit Clelius, il ſe recula de quelques pas, & ſe contenta de ſe mettre hors de meſure : ſi bien que les ayant ſaiſis tous deux, & eſtant arriué d’autres Gens qui vinrent à nous, & qui nous aiderent, nous leur oſtaſmes le pouuoir de continuer leur combat. Cependant comme Horace eſtoit bleſſé, & qu’Aronce ne l’eſtoit pas, Clelius accompagna le premier iuſques chez luy : & ie ſuiuis Aronce comme mon Amy particulier. Mais auant qu’ils ſe ſeparaſſent, Clelius les regardant tous deux, & prenant la parole ; quelle fureur vous poſſede, leur dit-