Page:Madeleine de Scudéry - Clélie, histoire romaine - Volume 01.pdf/556

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alors à la Porte du Iardin, il falut que ie la quitaſſe, & qu’Horace la quitaſt auſſi : de ſorte que nous demeuraſmes ſeuls enſemble. Comme il ſçauoit que i’eſtois l’Amy le plus particulier d’Aronce, il ne s’en faloit guere qu’il ne me haïſt autant que luy : ſi bien que comme il auoit l’eſprit fort irrité de ce que Clelie venoit de luy dire, nous nous ſeparaſmes aſſez froidement. Mais en m’en retournant, ie trouuay que Clelius qui venoit d’entrer dans ce Iardin par vne autre Porte, venoit de ioindre Aronce : à qui il diſoit ſi fortement qu’il faloit qu’il partiſt, qu’il ne luy donnoit plus qu’vn iour à demeurer à Capouë. Comme ie ſçauois que Clelius ne luy pouuoit rien dire d’agreable, ie ne fis pas grande difficulté de les interrompre : mais comme i’aprochay d’eux, Aronce qui auoit vne enuie eſtrange de ſça-