Page:Maeterlinck - Serres chaudes, 1912.djvu/120

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Ma mère, Elle approche encore…
Ma fille, il est dans le port.
Ma mère, Elle ouvre la porte…
Ma fille, ce sont ceux qui sortent.

Ma mère, c’est quelqu’un qui entre…
Ma fille, il a levé l’ancre.
Ma mère, Elle parle à voix basse…
Ma fille, ce sont ceux qui passent.

Ma mère, Elle prend les étoiles !…
Ma fille, c’est l’ombre des voiles.
Ma mère, Elle frappe aux fenêtres…
Ma fille, elles s’ouvrent peut-être…

Ma mère, on n’y voit plus clair…
Ma fille, il va vers la mer.
Ma mère, je l’entends partout…
Ma fille, de qui parlez-vous ?