Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/128

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que rarement des choses intéressantes. J’achète toujours, pour ne pas les décourager et pour les tenir en haleine. Car, même à prix d’argent, il est peu aisé d’obtenir des Hindous un travail quelconque. D’ailleurs, pour les récoltes zoologiques, je compte plutôt sur moi. Tous les matins, dès le lever du soleil, je cours les environs avec le capitaine Fouquet, l’officier d’ordonnance du Gouverneur. Un goût commun pour l’histoire naturelle nous a vite rendus amis.

Mais ce que je ne puis rechercher moi-même, ce sont ces petits bronzes, ces dieux de laiton, de pierre ou de bois, ces mille petits objets, vases, lampes, instruments du culte, monnaies, ustensiles, armes, que doit recueillir tout voyageur qui s’intéresse aux usages, à l’art, aux religions de l’Inde.

Aussi, c’est chez moi une procession d’Hindous qui viennent me livrer leurs divinités domestiques, leurs souvenirs de famille. Chacun a sa légende prête : « Cette lampe sacrée, Monsieur, enfouie par mon arrière-grand-père lors de la descente d’Hyder Ali, a été retrouvée, miraculeusement, au fond d’un puits par ma belle-sœur, avec ce petit Poulléar ! » Et le