Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/149

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d’Ananda affirment que la perte se réduisit à la démolition des fortifications et de cent quatre maisons européennes dont l’ensemble constituait le comptoir. Aux réclamations des propriétaires, la Compagnie aurait objecté que le million, qu’on lui réclamait pour la réédification de ces immeubles, ne devait pas être payé aux impétrants, parce que « la plupart ont été bâtis par vols et rapines qu’on lui a faits. Les mêmes propriétaires sont en état de les rebâtir. Quant aux maisons des noirs qui ont souffert, l’emplacement qu’elles occupent en fait tout le prix… etc. » Je vous cite le texte même de la note conservée dans la famille du fameux courtier.

Sa maison, ainsi que toutes celles des Indiens anciens et modernes, est établie sur le type classique en Orient. Une cour rectangulaire occupe le milieu. Tout autour courent les galeries sur lesquelles s’ouvrent les chambres. Au fond de la cour, en face de l’entrée, est la porte des appartements privés, où nul profane ne pénètre. Peu ou point de jours sur le dehors, et encore sont-ils défendus par des grilles à petites mailles, aveuglés par des volets de bois pleins, des moucharabis, des persiennes à lames ser-