Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/173

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Soyez assuré que cette lettre que je vous écris vaut dix mille paravanas. »

Six semaines plus tard, les Français étaient battus à Wandiwash par les Anglais de Coate. Vous connaissez la triste histoire de cette bataille où l’inqualifiable conduite de M. d’Aumont, qui refusa de charger avec la cavalerie à la suite du comte de Lally-Tollendal, prépara notre défaite, accentuée par la lâcheté des marins qui composaient notre extrême gauche. En cette funeste journée, la seule brigade de Lorraine tint une conduite honorable, avec le régiment de Lally. Les troupes de Ramalinga n’étaient point à cette affaire. Elles avaient dû garder leur poste de Thiagar avec la garnison que Lally y laissa, en se repliant sur Pondichéry.

Quand cette dernière place se rendit, le 15 janvier 1761, Ramalinga conduisit sa cavalerie auprès d’Hyder-Ali et la mit à son service, demeurant ainsi fidèle à la France qu’il avait aidée de ses deniers jusqu’aux derniers jours du siège. Il était encore dû à Ramalinga plus de la moitié des trois millions avancés par lui, sans compter le prix de ses récentes fournitures. La perte qu’il éprouva par la dépossession de