Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/216

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les géographes modernes donnent à leur Eurasie.

Au contraire de ses congénères africains qui semblent essentiellement terrestres, l’Anthie de l’Inde a des mœurs arboricoles, au moins dans le Coromandel. On la voit descendre le long des arbres, figuiers et acacias, au coucher du soleil, pour gagner la terre. Une blatte large et courte, la Corydia Petiveriana, qui imite sa livrée noire tachée de blanc, court vivement sur les écorces crevassées aux côtés du redoutable coléoptère. Orbiculaire et bombée, elle ressemble à une Anthie mutilée qui serait réduite à son seul arrière-train. Je n’ai pu saisir encore les rapports qui existent entre ces deux insectes qui se copient. Peut-être la Corydia vit-elle des résidus de l’Anthia ?

Les mœurs de tous ces animaux nocturnes sont mal connues, tant il est difficile de les observer fidèlement. J’en suis à me demander si les Anthies sont réellement aussi carnassières que semblent l’indiquer leurs formidables mandibules en lame de faux. Jamais je ne les ai pu surprendre en train de manger. De même pour ces beaux carabides si communs dans les allées du Parc colonial de Pondichéry aux premières